Les conseils pour bien fixer son TJM

Le TJM ou taux journalier moyen correspond au tarif journalier auquel un freelance vend sa prestation à un client. Une des plus grandes difficultés lorsque l’on se lance en freelance est de fixer ses tarifs. Plusieurs questions doivent être envisagées :

  • À quel revenu puis-je prétendre en tant que freelance ?
  • Quels sont les critères à prendre en considération pour calculer mon taux horaire ?
  • Une fois établi : Est-ce que je serais en mesure de modifier ce taux en fonction des missions qui me seront confiées ?

Découvrez tous nos conseils pour calculer efficacement votre TJM, négocier vos tarifs de prestations de services pour débuter votre activité professionnelle sereinement en tant qu'indépendant.

Qu'est-ce que le TJM ?

Le TJM (ou tarif journalier moyen) correspond au tarif d’un consultant indépendant, d’un freelance ou d’un salarié rapporté à la journée. Il est toujours exprimé hors taxe.

Le taux journalier moyen correspond à un indice qui permet de calculer un salaire net. Il est également possible de se fixer une rémunération et de calculer le TJM à facturer à son client, qui peut être ensuite négociable.

En tant que freelance, vous disposez de deux méthodes différentes pour facturer vos prestations :

  • Le taux horaire pour calculer un tarif d’après le nombre d’heures nécessaires à la réalisation de la mission.

  • Le taux journalier moyen (TJM) pour définir votre prix à la journée. On comptabilise son travail en jours : une indication qui est plus aléatoire, puisque qu’une journée de travail peut durer 7 heures comme beaucoup plus.

Alors, pourquoi opter pour l’une ou l’autre de ces méthodes ? Cela dépend d’abord du type de mission proposée et du contexte. Par exemple, si un client vous propose une mission de 2 jours par semaine durant lesquels vous devez travailler dans ses bureaux, le forfait journalier pourra probablement être plus adapté.

Retenez toutefois, qu’avant de vous lancer, vous devez avant tout vous renseigner sur les conditions et les conséquences de ce nouveau statut sur votre vie. Pour cela, retrouvez notre article dédié aux 5 étapes pour se lancer en tant que freelance.

Comment calculer un taux journalier moyen ?

Qui dit freelance dit multi-tâches. En travaillant pour votre propre compte, vous n’aurez plus les contraintes d’un salarié (plus de relations salariales avec votre supérieur hiérarchique entre autres). Cependant, le statut de salarié bénéficie encore d’avantages auxquels le freelance n’a désormais plus accès.

Vous devez ainsi gérer la comptabilité, la prospection, la relation client et toutes les tâches relatives à l’exercice de votre activité. Ces missions doivent donc également être intégrées dans le calcul du taux journalier moyen.

Un prestataire en freelance n’a pas de congés payés. Pourtant, il est important de vous reposer pour garder votre énergie. Consacrez du temps à des activités sportives et culturelles au minimum 5 semaines par an. Mais surtout n’oubliez pas d’intégrer vos jours de congés dans le calcul de votre taux journalier moyen.

Aussi, un freelance règle ses propres charges. La conversion de son chiffre d’affaires brut en net diffère selon le statut choisi. La formule la plus simple pour évaluer son TJM est la suivante :

  • Partez du salaire mensuel net souhaité

  • Ajoutez 45% de charges et 15% de frais de fonctionnement

  • Multipliez ce montant par 12 pour obtenir une rémunération annuelle

  • Divisez-le par le nombre de jours facturables (en moyenne : 132 jours par an)

  • Et vous obtiendrez ainsi votre TJM hors-taxes

Mise en situation pour le calcul de votre taux journalier

Afin de vous aider dans votre calcul de taux journalier, voici un exemple précis pour obtenir un tarif servant de base de facturation. Dans le cadre de votre négociation avec vos futurs clients, vous pourrez garder en tête ce chiffre pour connaitre votre marge de manœuvre.

Si vous êtes consultant indépendant et que vous souhaitez vous verser un salaire de 35 000 euros nets. Si nous prenons le nombre moyen de jours travaillés sur l'année, cela équivaut à 220 jours, avec un taux de jours facturés de 60% et des charges sociales égales à 45%.

Comment négocier son TJM ?

L’aspect commercial, lorsque l’on est auto-entrepreneur n’est pas inné. Cela se travaille avec un peu d’autodiscipline, une dynamique avec des objectifs et des délais pour bien négocier son TJM. Vous devez avoir réfléchi en amont à la façon de répondre aux besoins de vos clients, en repérant ce qui est spécifique et distinctif dans votre façon de faire, et valoriser ce que vous apportez de différent de vos concurrents.

Une fois ces profils identifiés, pour chacun on va décrire :

  • Leurs aspirations

  • Leurs problèmes

  • Les bénéfices attendus ou réels du produit / service vendu

Prenez le temps de communiquer avec votre client. Lorsque la mise en relation a été effectuée, répondez rapidement et gardez le contact avec lui tout au long du début de votre mission jusqu’à son accomplissement. Cela établit confiance et sérénité et vous permettra d’entrer plus facilement dans une phase de négociation.

Pour vous aider dans cet exercice, nous vous recommandons notre article sur comment exprimer sa proposition de valeur en 3 étapes clés

Estimer son TJM en fonction de sa profession

Si vous êtes commerçant, artisan ou que vous exercez une profession libérale, il est important de déterminer votre positionnement. Ce dernier va vous aider à vous différencier des concurrents déjà établis sur le marché et à mettre en place une politique de prix précise.

Pour avoir une idée plus pointue des prix à pratiquer, vous pouvez faire le point sur les éléments suivants :

  • le contenu de votre offre

  • la valeur ajoutée de votre offre, produits ou service

  • la qualité de vos produits ou services (haut de gamme, marché de niche...)

  • la rapidité de livraison de votre prestation

  • votre niveau d’expertise et votre notoriété

  • les recommandations de vos clients

Votre expérience est un élément prépondérant. En effet, un freelance junior en développement ne pourra pas prétendre à la même rémunération qu’un consultant senior exerçant depuis plusieurs années. Cependant, la stratégie consistant à casser ses prix au début d’activité, pour construire son réseau et asseoir sa réputation est l’une des erreurs les plus courantes chez les jeunes auto-entrepreneurs. Le choix de « casser les prix » par peur de ne pas trouver de clients pourrait engendrer l’effet contraire, à savoir faire fuir vos prospects par manque de légitimité.

Listing de l’ensemble de vos coûts

Les services additionnels sont à prendre à compte (frais de fonctionnement – internet, mobile, déplacements...) comme évoqués précédemment. N’oubliez pas également de prendre en considération vos charges directes, liées au processus de production :

  • les frais d’achat : coût des matières premières (ou coût du produit fini)

  • les frais d’approvisionnement : coût de transport par exemple

  • les frais de transformation (si vous créez un nouveau produit à partir de matières premières) : coût de la main d’œuvre, consommation d’énergie....

Pensez à vous protéger

En tant qu’auto-entrepreneur, il est important de vous protéger contre les risques liés à l'exercice de votre activité.

Nos offres d'assurance professionnelle, conçues pour les auto-entrepreneurs et micro-entrepreneurs, vous permettent d'éviter les mauvaises surprises et d'exercer votre métier en toute sérénité.

Source Hiscox