Erreurs Freelance : Les 10 erreurs à ne pas commettre (guide détaillé)

T'es-tu déjà demandé si tu faisais les choses de la bonne manière ? Pour t'aider, voici 10 erreur freelance que font fréquemment les débutants.

Voilà quelques jours, mois ou années que tu t’es lancé en tant que webdesigner freelance, mais tu as toujours l’impression de ne pas avancer. Pendant que les autres sont en chemin vers l’indépendance, tu es là, à te tourner les pouces. En effet, tu vois les autres se vanter sur les réseaux sociaux qu’ils n’ont aucun mal à trouver leurs clients…

Tu as beau te calmer, mais là, c’en est trop. Les doutes t’assaillent : est-ce que le freelancing est fait pour moi ? Est-ce que je peux en faire mon vrai travail ? etc.

Seulement voilà, est-ce que tu t’es déjà demandé si le problème venait de toi ? Peut-être que tu ne fais pas encore tout de la bonne manière. Et si tu tombais encore dans les erreurs freelance de débutant ?

1) Première erreur freelance : être impatient

En freelance, les clients ne viennent pas du jour au lendemain. Et même si c’est le cas, ton chiffre d’affaires n’augmentera pas brusquement, comme par hasard. Il te faut du temps, et quand je parle de “temps”, je ne parle pas de un, deux, trois, voire six ou neuf mois. Il te faudra probablement quelques années avant que ton activité ne décolle vraiment.

Du temps pour quoi, précisément ?

  • Avant de pouvoir établir un process à toi, tu auras besoin du temps. Peut-être que tu auras besoin d’expérimenter plusieurs choses avant de trouver la méthode parfaite.
  • Peaufiner une stratégie de vente nécessite également beaucoup de temps. Entre les études, analyses et expérimentations, ce n’est pas de tout repos.
  • Construire son propre réseau, sa propre communauté est aussi un véritable travail. Et pourtant, cette étape constitue l’une des plus importantes. En la faisant correctement, tu es sûr d’attirer les clients vers toi. Tu construis aussi ta propre notoriété.

Ce ne sont que des exemples, mais je vais t’épargner la liste de tout ce que tu devras faire pour le moment.

Ce n’est pas pour te décourager, mais pour te mettre en garde. En connaissant les réalités du métier de freelancing, tu ne risques pas d’abandonner de sitôt. Contrairement à ces freelances débutants qui ne savent pas à quoi s’attendre, et qui, au moindre obstacle, pensent qu’ils ont échoué. Pour ces personnes-là, le freelancing présente beaucoup de risques. C’est un statut instable, disent-ils.

Pour conclure cette première partie, ne fais surtout pas l’erreur de t’attendre à de grandes choses, dès ta première année de freelancing. Sois surtout patient. Le temps paiera. ?

2) Travailler gratuitement

Est-ce que ça t’est déjà arrivé de travailler gratuitement ? Cela peut se passer sans que tu ne t’en rendes vraiment compte (ou pas ?). En voici quelques exemples :

  1. Disons qu’avant de t’embaucher, ton potentiel client te demande de réaliser un test gratuit. Il te demande alors de créer un site web pour lui. C’est d’ailleurs une excellente stratégie pour autant que tu aies vraiment envie de travailler avec ce client-là ! Car, je ne te conseil de ne pas de le faire pour n’importe qui!
  2. Supposons maintenant que tu travailles avec un client depuis quelques jours (ou mois) déjà. Au fil du temps, tu remarques qu’il ne cesse de t’assigner de nouvelles tâches (qui ne sont éventuellement pas dans tes cordes). Dans le cas où tu es payé au forfait, on peut dire que tu fais ces tâches gratuitement, tout simplement parce qu’à la signature du contrat, vous ne vous êtes pas convenu que tu réaliseras de nouvelles tâches au fil du temps.

En tant que débutant, tu pourrais être amené à accepter de travailler gratuitement. Ce que tu ne sais pas, c’est qu’une telle attitude ne présage rien de bon pour ton business. Comme le travail se fait “gratuitement”, ne sois pas étonné que ton client n’accorde pas de la valeur à ce que tu fais. Il n’a rien payé pour l’avoir ; normal qu’il n’est pas conscient de son importance.

Par contre, si tu mets les choses au clair et que tu factures “tout” ton travail, tu fais comprendre à tes clients que ton travail en vaut la peine !

3) Procrastiner

Souviens-toi : “le temps, c’est de l’argent”. Pourtant, plus tu procrastines et remets tout à plus tard, plus tu perds ton temps. Malheureusement, c’est une erreur freelance bien connue ! On croit que freelancing = liberté, si bien qu’on remet certaines tâches à demain, en fin de journée ou en fin de semaine. Ce sont généralement les tâches qui nous déplaisent le plus qu’on décide de faire au dernier moment : appels, prospections, rendez-vous, etc.

Mais est-ce que ça rapporte quelque chose de bon, au moins ? Est-on réellement libre ? Je ne sais pas toi, mais ce n’était pas le cas pour moi. Au contraire, je stresse à fond jusqu’à ce que je finisse la tâche en question. Et comme je stresse, inutile de te dire que je ne suis même pas productif.

Voici donc une astuce : avant même de commencer à travailler, je te conseille de programmer tout ce que tu as à faire pour la journée. Certains planifient même leur semaine, voire leur mois. Je te conseille toutefois de commencer petit à petit. Pendant ta planification, essaie de mettre les tâches que tu n’aimes pas en priorité, c’est-à-dire le matin, en début de semaine ou du mois. À ces moments-là, je t’assure que tu es plus productif, car tu n’as pas encore dépensé ton énergie sur quoi que ce soit d'autre ?.

4) S’isoler est une erreur freelance fatale

Quand on travaille en freelance, on travaille généralement seul, de chez soi. Ce n’est qu’un choix, certains sont introvertis, d’autres non. Si tu aimes avoir de la compagnie, tu peux te rendre dans des espaces coworking, café… Et même si tu adores t’isoler, seul, dans ton coin, à un moment donné, tu auras besoin de compagnie. Bref, être freelance ne signifie pas que tu dois obligatoirement t’isoler chez toi. C’est même une erreur freelance fatale !

Plus tu t’isoles, plus tu te sens seul. Un sentiment qui n’est pas bon pour ton business. Au lieu d’avancer, tu ne feras que t’enfoncer. Pour éviter cela, trouve des moyens pour te connecter avec le monde extérieur. Se rendre dans divers espaces coworking, événements professionnels… sont des exemples, mais au cas où ce n’est pas possible pour toi, sache que les contacts virtuels font aussi du bien. Pourquoi ne pas rejoindre des groupes spécifiques sur Facebook ou LinkedIn, composés de personnes qui partagent les mêmes valeurs que toi (professionnellement parlant ou non), qui font la même activité que toi, qui ont la même vision que toi.

En parlant d’intérêts communs, tu seras de plus en plus motivé, tu auras plus confiance en toi… Que de bonnes choses donc ! ?

5) Dire oui à tout le monde

On a tendance à vouloir plaire à tout le monde. C’est pour cette raison qu’on dit souvent oui, à tout et n’importe quoi ? (en tout cas, pour moi). Dans le cadre du freelancing, c’est encore valable. Il y en a ceux qui ne savent pas dire non à leurs clients, surtout quand ceux-ci leur confient des tâches supplémentaires (l’idée a été déjà abordée dans le deuxième paragraphe : travailler gratuitement). Dans ce cas-ci, le client demande ta permission, mais c’est toi qui fais l’erreur freelance d’accepter sans assez réfléchir.

Seulement, souviens-toi de ceci : tu ne peux pas plaire à tout le monde. À quoi bon essayer de plaire si au final, tu ne récolteras que du mépris ? Deux cas peuvent se présenter :

  • Tu n’aimes pas ta nouvelle assignation, mais comme tu as déjà dit oui, tu es obligé d’aller jusqu’au bout. Vu que tu n’y mets pas du cœur, peut-être que sans le vouloir, la qualité n’est pas au rendez-vous.
  • Tu ne maîtrises pas ce que tu fais, si bien qu’il y a de fortes chances que la tâche en question ne répondra pas aux attentes du client.

Dans aucun de ces 2 cas, ton client ne sera satisfait de ton travail. Tu auras seulement perdu du temps, et éventuellement, sa confiance.

Par contre, si tu sais refuser et que tu expliques bien les raisons qui te poussent à le faire (ce n’est pas dans tes cordes, ce n’est pas stipulé dans le contrat de départ…), ton client te témoigne encore plus de respect. Il connaît tes valeurs, tes vraies compétences. Il n’aura d’autres choix que de t’accorder plus de confiance.

6) Offrir plusieurs services à la fois

Pour gagner de plus en plus d’argents, les freelances sont souvent tentés de proposer plusieurs services à la fois. Les webdesigners pensent par exemple qu’ils peuvent également offrir des services en logo design, graphic design, SEO… tout simplement parce que ces domaines sont plus ou moins liés à la création d’un site internet.

En tant que webdesigner expérimenté, je te dissuade toutefois de faire cette ultime erreur freelance ! Dis-moi, y a-t-il une possibilité que tu excelles dans tous ces domaines à la fois ? Franchement, c’est impossible. Tu risques de devenir “bon à rien” (je trouve que ce terme illustre très bien ce que je veux dire : au lieu de maîtriser un ou deux d’entre eux, tu n’en maîtrises aucun).

Pourtant, en te spécialisant dans un seul domaine (le webdesign, pour notre cas), tu as le temps de te former le plus possible. Ainsi, tu pourras te proclamer “expert” et alors, gagner plus d’argent. Ton travail aura une vraie valeur. Quant à tes clients, ils reconnaîtront cela. Ils te respecteront.

Si je devais te donner un conseil, ce serait donc ceci : choisis une niche sur laquelle tu concentreras toute ton attention et sur laquelle tu te spécialiseras.

7) trop compter sur l’avis des autres

Avant de te lancer en freelance, tu faisais quoi ? Si tu avais un autre boulot, peut-être en tant que salarié, dans une grosse boite, il y a de fortes chances que ton entourage soit perplexe quand il voit que tu sautes le pas. C’est un grand changement dans ta vie, et c’est normal qu’ils se fassent du souci pour toi. D’autant plus que le monde du freelancing et du digital est quelque chose de nouveau (différent des métiers traditionnels). Croyant que se lancer dans le freelancing est une bêtise, ils vont probablement essayer de te dissuader de toutes les manières possibles. En général, ils sèment le doute dans ton esprit. Ils se mettent à critiquer ton nouveau monde…

Et alors là, tu as le choix entre les écouter et te laisser t’influencer, ou les écouter et continuer de croire en toi et en tes projets. J’opterai pour la seconde option ? Je me dirais que si les autres ont pu l’accomplir, pourquoi pas moi ? Dis-toi que tant que tu es heureux, que tu croies en toi, ça passe !

8) Perte de temps avec certaines tâches

Si tu veux réussir en freelance, tu dois avoir le sens de la priorité. Définis ce qui est important pour toi pour ensuite prendre tes décisions en fonction. Commence donc par les décisions les plus “petites”, par exemple : la planification de ton emploi du temps. Comme je le répète souvent : le temps, c’est de l’argent (ce qui est encore plus véridique dans le monde du freelancing). Autant nous attarder là-dessus.

Ne gaspille pas ton temps avec des choses futiles. Pour prendre un peu de recul et voir si tu ne le fais pas, liste toutes les tâches que tu as à faire pour la journée. Lorsque tu essaies de les réaliser, chronomètre-les. Ensuite, prends le temps de bien analyser tes journées. Sur quel type de missions gaspilles-tu le plus ton temps ? Est-ce que ces missions en valent réellement la peine que l’on y passe beaucoup de temps ?

Cette étape passée, quelles décisions dois-tu prendre ? Si jamais tu as constaté qu’il y a des tâches qui te prennent beaucoup de temps, mais qui ne sont pas judicieuses pour ton entreprise, il va falloir les éliminer de ta routine ou les déléguer à d’autres personnes.

9) Timide dans les propositions ou conseils

Que tu sois débutant ou non, le fait que tu t’es lancé en webdesign signifie que tu maîtrises ce domaine. Peut-être as-tu suivi une formation webflow ou bien tu t’es formé en autodidacte. C’est déjà une raison suffisante pour avoir confiance en soi et ne pas être timide.

En te montrant timide (que ce soit dans les propositions ou les conseils), cela a un impact négatif sur ton image. Tu paraîtras comme un menteur, une personne qui ne sait même pas ce qu’elle fait. Une personne qui n’est pas digne de confiance. C’est alors que tes clients décident de prendre les règnes. Ils te disent quoi faire et comment faire, et ce, même s’ils sont à côté de la plaque. Et comme tu es trop timide pour lui proposer tes idées ou le corriger, tu le laisses faire. Et lui, petit à petit, il trouve son aise ; il continue de te donner des commandes. Une fois le projet finit et s’il ne fonctionne pas (parce que tu as accepté de faire tout de travers), ton client te jettera la faute. Après tout, c’est toi qui n’as pas su le conseiller sur ce qu’il faut et ce qu’il ne faut pas faire.

Par contre, si tu n'hésites pas à montrer que tu es celui qui maîtrise ton travail mieux que quiconque, sans même t’en rendre compte, tu définis ta place. Tu es le collaborateur de ton client, et non son employé.

10) Limiter sa vision

Enfin et non des moindres, la 10e erreur freelance : limiter sa vision.

En réalité, cela ne dépend pas seulement de toi. Ton entourage joue aussi un rôle là-dedans. Te souviens-tu quand je te dis de ne pas t’isoler ? Que tu dois t’entourer de personnes qui ont les mêmes activités que toi ? Eh bien, il faut le faire avec soin. Le choix de ces personnes-là aura un impact sur ta vision à long terme.

Si elles ne veulent pas avancer, tu pourrais ne pas le vouloir non plus. Mais si elles ont de l’ambition et ont de beaux projets pour les mois ou années à venir, cette attitude est contagieuse. À force d’échanger avec eux, leurs visions te seront automatiquement transmises.

Source Happy.webcademy