UBS autorise deux tiers de ses effectifs à pratiquer le télétravail hybride

Alors que les banques américaines pressent leurs employés de revenir au bureau, le groupe suisse veut proposer à la majorité de ses 72.000 employés de mélanger présentiel et distanciel. Une décision qui devrait lui permettre de mener un recrutement plus compétitif.

En matière de télétravail, UBS prend le contrepied des banques américaines. La banque suisse va autoriser deux tiers de ses employés à adopter, sur le long terme, un modèle hybride de télétravail, entre bureau et domicile. Le but de la manoeuvre : pouvoir mener un recrutement plus large et plus compétitif que les banques qui ont opté pour une approche plus dure.

Selon une analyse menée en interne, deux tiers des 72.000 employés d'UBS dans le monde occupent en effet des postes qui leur permettraient d'adopter durablement le télétravail hybride, rapporte le « Financial Times ».

Certains employés ne sont néanmoins pas concernés par cette décision prise par le directeur général de la banque, Ralph Hamers. Les traders et le personnel des filiales de la banque bénéficieront en effet de beaucoup moins de souplesse concernant leurs pratiques de télétravail et devront travailler sur site. Aucune date de retour au bureau n'a été fixée pour le moment.

Les banques britanniques plus souples

La décision d'UBS contraste fortement avec celle de ses rivales américaines. Goldman Sachs a ainsi exigé que presque tous ses employés américains se présentent à leur bureau, tandis que JPMorgan demande à la plupart de ses employés américains de reprendre des horaires de bureau réguliers à partir du 6 juillet.

Le PDG de Morgan Stanley , James Gorman, a tapé du poing sur la table : « Si vous pouvez aller dans un restaurant à New York, vous pouvez venir au bureau et nous voulons que vous soyez au bureau », a-t-il lancé à ses employés. Citigroup a, pour sa part, indiqué à la plupart de ses employés qu'ils peuvent adopter un horaire hybride entre la maison et le bureau à plus long terme.

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Plus souples, les banques britanniques HSBC et Standard Chartered ont fait part de leur intention de permettre à leurs employés de travailler chez eux ou dans des emplacements « proches de leur domicile » afin de réduire l'empreinte environnementale des bureaux et d'éviter les déplacements en ville.

Après plus d'un an durant lequel la plupart des banquiers ont travaillé depuis chez eux, la décision d'UBS indique que l'héritage de la pandémie de Covid-19 pourrait être une scission fondamentale des pratiques de travail entre banques européennes et banques américaines.

Source Les Echos