Un record de création d’entreprises malgré la crise

La création d’entreprises n’a jamais été aussi en vogue qu’aujourd’hui, en dépit de la crise sanitaire. En effet, malgré le climat économique général du pays, ce sont plus de 995 000 entreprises qui ont vu le jour en France durant ces douze derniers mois. Le plus surprenant est que près de 70 % de ces nouvelles structures sont des entreprises individuelles et des micro-entreprises. Cette situation inédite et étonnante en France est certes saluée, mais est également la cause de nombreux débats.

Une explosion des micro-entreprises malgré la crise

Il a été démontré qu’environ 996 217 créations d’entreprises ont été recensées. C’est un record qui n’avait jamais été atteint par le passé. Cette situation inédite l’est encore plus quand on sait que plus de 75 % de ces entreprises sont lancées par des auto-entrepreneurs ou des micro-entrepreneurs.

En dépit de la crise, la création d’entreprise est demeurée une ambition chez beaucoup de jeunes étudiants. De fait, ils sont nombreux à s’être lancés dans le secteur de la livraison. En dehors de la livraison, les entreprises dédiées aux services à la personne se sont également développées.

Effet positif du confinement

Avec le confinement, les Français ont eu le temps de réfléchir à leurs priorités, et beaucoup d’entre eux ont trouvé nécessaire de réorienter leurs carrières. Cela a entraîné une forte demande dans les secteurs de la formation. Parmi les nouvelles micro-entreprises émergentes, il y a ainsi une forte présence des centres de formation.

Il faut aussi dire que la crise a entraîné de nouvelles habitudes de consommation, de nouveaux besoins. Les micro-entreprises permettent de répondre à ces nouveaux besoins, dans des secteurs variés, dont le transport, la communication, etc.

Le télétravail mis en avant

Durant cette crise, le télétravail s’est beaucoup développé. Il a notamment permis aux auto-entrepreneurs de se lancer. Pour certains, c’était l’occasion de quitter leur activité de salarié. Pour d’autres, c’était l’impulsion qui manquait pour donner plus de panache à leurs projets. Beaucoup ont choisi de combiner activité salariée et entreprise individuelle. Les entreprises digitales sont également plus nombreuses.

Des aides pour faciliter la création d’entreprises

Pour faire face à la crise, le gouvernement a décidé d’apporter des aides aux entrepreneurs. À défaut de percevoir des subventions directement de l’État, il est possible à ceux qui le souhaitent de bénéficier des aides mises en place par les collectivités locales. Nombreux sont donc ceux qui ont profité de ces aides.

Processus de facilitation de la création d’entreprises

En premier lieu, les processus de création d’entreprise ont été simplifiés, et les coûts réduits pour permettre à un plus grand nombre d’y accéder. Aujourd’hui, vous pouvez créer votre entreprise en ligne en quelques clics. Pour cela, il existe des plateformes qui se sont spécialisées dans la fourniture :

  • D’informations ;
  • d’aides ;
  • de conseils ;
  • de documents, etc.

Cela concerne tout ce qui a trait à la création d’entreprise. Vous pouvez donc y retrouver tout l’accompagnement nécessaire à la création, mais aussi à la gestion d’entreprise, au statut d’auto-entrepreneur, au dépôt de marque, etc.

Tout le monde est concerné

Ces facilités ne sont pas offertes uniquement aux jeunes. Ceux-ci restent toutefois la cible principale de beaucoup de ces aides qui ne sont pas toutes financières. Certaines portent aussi sur la formation (notamment la formation à distance).

Que vous soyez salarié, en recherche d’emploi ou encore en reconversion professionnelle, vous pouvez bénéficier de prêts, subventions et accompagnements divers pour votre création d’entreprises. Il est important de bien mûrir votre projet et de vous adresser aux bonnes structures. Dans beaucoup de cas, la réalisation d’un bilan de compétences est primordiale.

L’entrepreneuriat féminin mis en avant

Les divers sondages menés par l’INSEE montrent qu’en France, les femmes sont beaucoup moins présentes que les hommes dans l’entrepreneuriat. Alors pour encourager les femmes micro-entrepreneurs, il y a également des aides spécifiques. En plus des facilités d’accès aux crédits bancaires, il existe différents concours dont les récompenses peuvent les aider à démarrer ou booster leurs micro-entreprises.

Devenir micro-entrepreneur, une solution parfaite

En ce qui concerne la création d’entreprises individuelles, le choix du statut d’auto-entrepreneur est l’idéal. Il vous permet en effet de bénéficier d’un régime spécial et simplifié sur le plan fiscal et social. Vous avez aussi la possibilité de démarrer votre entreprise individuelle en créant une société unipersonnelle (EURL). Vous pouvez enfin commencer votre parcours en tant que micro-entrepreneur, puis faire évoluer votre entreprise en société à responsabilité limitée (SARL), société par actions simplifiée unipersonnelle (SASU) ou société par actions simplifiée (SAS).

L’auto-entrepreneuriat est ouvert à toute personne physique qui souhaite créer une activité artisanale, commerciale ou libérale. Cette activité peut être une activité principale ou complémentaire. Il n’est pas nécessaire d’avoir des diplômes pour être auto-entrepreneur. Par contre, vous pouvez cumuler au statut de micro-entrepreneur les statuts de salarié, étudiant, fonctionnaire ou encore chômeur. Les mineurs émancipés peuvent aussi prétendre à ce statut. Les ressortissants étrangers peuvent également se déclarer micro-entrepreneurs, à condition de disposer d’un titre de séjour valide.

Les domaines dans lesquels il est possible de s’investir comme micro-entrepreneur sont nombreux. Il n’est toutefois pas possible d’exercer certaines activités artistiques, agricoles, de location ou vente de biens de consommation durables. Les activités relevant de la TVA immobilière sont également exclues de même que celles qui concernent les domaines juridiques, judiciaires, et sanitaires.

Les avantages et inconvénients du statut de micro-entrepreneur

Parmi les principaux avantages de ce statut privilégié, il y a :

  • La comptabilité simplifiée qui se compose de la tenue d’un livre de recettes, d’un registre des achats et de la conservation des pièces justificatives ;
  • la franchise de base TVA qui rend les tarifs des micro-entrepreneurs plus compétitifs ;
  • la facilité des démarches de création.

Comme inconvénients, il faut souligner le fait que le patrimoine de l’auto-entrepreneur peut être saisi par des créanciers en cas de problème professionnel. De plus, la protection sociale accordée aux micro-entrepreneurs est moins solide que celle des salariés.

Il faut enfin noter que pour profiter des avantages de ce statut, les micro-entrepreneurs doivent obligatoirement respecter un plafond de chiffres d’affaires annuel. Ce dernier est de 176 000 euros pour les activités commerciales et de 72 600 euros pour les prestations de services.

Un horizon controversé

À l’heure actuelle, personne ne peut prévoir ce que cette envolée de création d’entreprises aura comme conséquences à long terme. Jusqu’à présent, les entreprises ont grandement été soutenues par les politiques. La fin de ces apports pourrait toutefois porter un grand coup au secteur entrepreneurial. Depuis la fin de l’année 2020, on constate que les procédures de redressement judiciaires sont de moins en moins nombreuses. Pourtant elles permettent de sauver les entreprises. Les procédures de liquidations sont quant à elle en hausse. Les situations à la base des défaillances de ces entreprises en liquidation se révèlent aussi plus complexes que d’habitude.

De façon générale, il est vrai qu’environ 5 ans après leur création, près de 60 % des entreprises continuent leur activité, tandis que les autres sont obligées de les cesser complètement. La plupart des entreprises qui arrivent à se maintenir sur le marché sont celles qui ont bénéficié d’un accompagnement depuis leur création, jusqu’à leur lancement.

Il est donc essentiel de se demander comment rendre ces micro-entreprises pérennes, car elles constituent le vivier des PME du futur. La mise en place de structures et de fonds d’accompagnement semble être la solution indispensable. Il est encore plus important que les auto-entrepreneurs et les micro-entrepreneurs prennent conscience de la nécessité de se faire aider lors de la création de leur entreprise. Ils seront ainsi mieux outillés pour faire face aux difficultés qu’ils rencontreront.

Source Buzz Webzine