Bien-être au travail. Ces entrepreneurs de l’ouest en font une clé de la réussite

La réussite d’une entreprise ne se mesure pas uniquement à son profit. L’épanouissement des salariés apparaît comme un critère de plus en plus important pour recruter et se développer. Un objectif mis en avant par des dirigeants et cheffes d’entreprises candidats au Prix EY de l’Entrepreneur de l’Année 2021.

« Avoir des collaborateurs heureux permet de gagner en efficience », affirme Frédéric Leblanc, directeur général du Groupe de transport Mousset. Le bien-être au travail, clé de la RSE (responsabilité sociale des entreprises), valorisée par le Prix EY de l’Entrepreneur de l’Année, ne se décrète pas, il se construit en favorisant notamment l’implication des salariés dans la vie de l’entreprise. Cela peut passer par les faire « voter » sur la création d’une nouvelle identité comme chez NéOA, anciennement Affiche Ouest, acteur du secteur de l’impression qui s’est diversifiée en mettant l’accent sur son engagement dans le développement durable.

Développer l’attractivité du métier

Le Groupe Mousset a choisi d’organiser chaque année un séminaire de trois jours avec une vingtaine de conducteurs venant de différents sites pour réfléchir aux orientations stratégiques de l’entreprise. « L’objectif est de donner envie aux salariés de devenir pleinement acteurs de leur carrière », déclare Frédéric Leblanc, qui ne manque jamais ce moment qui débouche sur des actions concrètes. Ainsi, pour favoriser le recrutement dans un secteur en tension, l’idée est née dans un séminaire d’aménager et d’équiper un bus avec des outils de réalité virtuelle pour présenter les métiers de l’entreprise à différents publics. 

Un « Codir jeune »

Auprès des équipes d’encadrement, le groupe Mousset a opté, afin d’impliquer les 20 -35 ans, pour la mise en place d’un « CODIR jeune ». Composé d’une dizaine de managers de cette tranche d’âge, « cette instance permet de donner à la stratégie de l’entreprise de nouvelles impulsions, avec les idées de la nouvelle génération. Cela permet aussi de challenger le CODIR statutaire », indique le Frédéric Leblanc. Ce « CODIR jeune » travaille notamment sur les questions de RSE et la qualité de vie au travail. Enfin, pour impliquer chacun, le Groupe propose, depuis trois ans, à ses collaborateurs une entrée au capital par l’attribution d’actions gratuites. 

Entrée au capital et participations

Chez Artis Intérim, dirigée par Annie Rault, autre prétendante au titre de l’Entrepreneur de l’Année, une participation est offerte chaque année aux salariés pour redistribuer au mieux les bénéfices. Pour la fondatrice de cette agence d’intérim rennaise spécialisée dans les secteurs de l’industrie, du bâtiment et le tertiaire, c’est un juste retour des choses. Puisque ses salariés participent à la préparation de l’année, au cours de réunions mensuelles, organisées sur différentes thématiques : objectifs, RSE…   Artis intérim suit chaque mois l’évolution des critères mis en place dans le cadre de sa démarche RSE, lancée il y a deux ans. « L’envie de s’engager dans ce projet est partagée par l’ensemble de l’équipe, souligne la dirigeante, Annie Rault, fondatrice de l’entreprise. Cet engagement compte de plus en plus pour les entreprises qui emploient nos intérimaires. »

Communication interne

Favoriser la communication interne et travailler sur l’environnement de travail font aussi partie des points clés pour permettre aux salariés de se sentir bien dans leur entreprise. Certaines start-up, comme Steeple, autre candidat au prix décerné par EY, ont anticipé le sujet dès 2015, en proposant de dynamiser la communication interne dans les entreprises grâce à de grands écrans tactiles, à installer notamment dans des salles de pause. L’information mise en avant est aussi accessible via des applications web et mobiles. Ces possibilités permettent tant aux salariés les moins connectés, qu’aux télétravailleurs, de ne pas être exclus de la vie de l’entreprise. 

Télétravail… et conditions de travail

Car, après la crise sanitaire, la mise en place du télétravail s’accélère un peu partout. Chez Manitou Group, où une charte de télétravail avait été mise en place dès 2014, Michel Denis, directeur général indique : « Depuis la crise sanitaire, nous avons étendu la possibilité de télétravailler jusqu’à 2 jours pour les personnes qui en expriment le besoin et pour favoriser un meilleur équilibre vie privée-vie professionnelle, des aménagements du temps de travail sont possibles, avec des salariés qui travaillent à 80 % ». Et le dirigeant de saluer « la très grande réactivité de nos équipes du service IT pour équiper de nombreuses personnes en ordinateur portable, notamment » avant d’ajouter que : « pour les collaborateurs en situation de handicap, des aménagements de postes de travail sont aussi proposés. »

Environnement de travail et environnement

Chez Mousset aussi, une charte du télétravail stipule que les télétravailleurs doivent être équipés du même matériel qu’ils utilisent au bureau (ordinateur portable, grand écran, fauteuils). Dans le cadre de son engagement RSE, le groupe, travaille sur les équipements tant pour améliorer le confort de ses salariés. Ainsi il a investi dans un espace forme pour leur permettre de faire de la gym ou du yoga avec des intervenants professionnels. Il offre à ses chauffeurs l’accès à une plateforme de télémédecine… Mais conscient, qu’il faut aussi donner du sens à son activité, les dirigeants de Mousset ont souhaité impliquer leurs chauffeurs dans la lutte contre le réchauffement climatique. Ainsi 90 % du parc roulant est de dernière génération EURO6 (norme antipollution la plus exigeante) et des outils numériques d’aide à la conduite, de suivi des temps, des consommations et de gestion des tournées, sont installés dans les camions. Chaque conducteur peut suivre son empreinte verte sur une application « Eco attitude » !

Source Ouest France